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1. Retrouver la confiance en soi 1. Retrouver la confiance en soi

Il existe plusieurs techniques pour garder « un esprit sain dans un corps sain ».

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Connais-toi toi-même, disait Socrate. Une façon de nous dire que nous sommes les mieux placés pour prendre, au bon moment, les bonnes décisions. Mais sommes-nous vraiment à l’écoute de nos besoins ?

C’est quand il a découvert le désarroi de certains éleveurs, que Jean-François Mathieu, alors conseiller à la chambre d’agriculture de Corrèze, a compris la limite des solutions purement techniques. En fait, une ferme ne tourne bien que si l’exploitant est bien dans sa tête !

Rester positif

Fort de cette conviction, il se forme alors à une technique de développement personnel, appelée Programmation neuro-linguistique (PNL), utilisée depuis les années 1970 en coaching des chefs d’entreprise. Il devient à son tour formateur et anime des groupes. Sa recette ? « J’aide les gens à mieux se connaître et à savoir après quoi ils courent dans la vie. Ensuite, je leur apprends à « reprogrammer » leurs pensées pour gagner en sérénité et rester confiants et positifs quelles que soient les circonstances, explique Jean-François. Il leur reste à mettre en cohérence leurs moyens avec leurs finalités. »

C’est seulement quand on se sent en confiance qu’on est capable de voir les solutions et de construire une stratégie. Avoir une bonne confiance en soi rend positif et plus efficace. Attention, la méthode est d’un effet redoutable : « Le cerveau peut rapidement changer ses habitudes », sourit le coach, qui depuis 2009 s’est installé en tant qu’éleveur en Corrèze.

Choisir, et non subir

Son parcours et les témoignages des agriculteurs qu’il a accompagnés ont séduit les agricultrices de la Fédération des groupes féminins de Seine-Maritime. En 2016, huit décident de suivre sept jours de formation avec Jean-François Mathieu. Elisabeth Leforestier, exploitante à Sainte-Colombe (76), est l’une d’elles et elle ne regrette pas son investissement : « La PNL m’a permis de prendre du recul et de ne plus gâcher une journée à cause d’une contrariété, témoigne-t-elle. Face à quelque chose qui me déplaît, je fais intérieurement le point : qu’est-ce qui ne va pas ? Qu’est-ce que je voudrais et pourquoi ? Quels moyens puis-je mettre en place ? Qu’est-ce qui peut m’en empêcher ? Ainsi, soit je peux résoudre le problème, soit j’accepte que je ne peux rien faire… Et ça soulage ! »

Pour ses collègues aussi, confie Elisabeth Leforestier, la PNL a porté ses fruits. Une mère a, par exemple, réussi à juguler sa peur pour son fils qui s’installait. D’autres ont rebondi face à une expropriation ou encore ont envisagé plus sereinement un départ à la retraite.

Ne plus être ballotté par les conditions extérieures, mais tenir ferme la barre de sa vie, serait donc possible !

Relâcher les tensions

Cela dit, sur le chemin du bien-être, il serait un peu court de ne se fier qu’à sa « tête ». Si, indiscutablement, elle peut se féliciter de régler une partie de nos problèmes, le « corps » a lui aussi un rôle essentiel. Malheureusement souvent sous-estimé. Pourtant, il sert d’alerte : quand des douleurs se manifestent (mal de dos, migraine…), elles peuvent signaler des dysfonctionnements. Mais, a contrario, le corps peut aussi être source de mieux-être, lorsqu’il atteint, par exemple, une relaxation profonde. Et pour s’en convaincre, rien de tel que l’expérience !

Massage pour tous

L’initiative du centre de gestion Cecofiac, en Indre-et-Loire, est inspirante. Pour leurs adhérents ayant vécu une année particulièrement éprouvante, le Cecofiac a organisé, en 2016, des journées de rencontres, au cours desquelles chacun était invité à partager les difficultés rencontrées sur son exploitation, et à expérimenter un massage par un ostéopathe (lire l’encadré ci-dessus).

Pour certains agriculteurs, c’était une première. Et les retours ont été très positifs, confirment Magali Barentin et Marie-Jeanne Loisance, à l’origine de ces journées : « Les participants ont apprécié de partager leurs expériences et de voir qu’ils n’étaient pas seuls à vivre des choses difficiles. Ils ont insisté sur la nécessité de réhumaniser les relations de travail, et de relâcher la pression par le corps et par la parole surtout entre pairs. »

 

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